Cuprins
- Des origines à la fin de la Gaule romaine
- 1.1 Des premiers groupes humains à l'arrivée des Celtes
- 1.1.1 Les occupants du Paléolithique
- 1.1.2 Le Néolithique
- 1.2 Le temps des Celtes
- 1.3 La Gaule romaine
- 1.4 Les migrations germaniques (Ve siècle)
- 2 Le Moyen Âge et la formation de la France
- 2.1 Les Francs, Mérovingiens et Carolingiens (Ve ‑ Xe siècle)
- 2.1.1 Les Mérovingiens
- 2.1.2 Les Carolingiens
- 2.2 Les Capétiens et la consolidation de l'État (XIe ‑ XIIIe siècle)
- 2.2.1 L'évolution du pouvoir royal
- 2.2.2 Les transformations économiques et sociales
- 2.2.3 La fin des Capétiens directs
- 3 L’Époque moderne
- 3.1 Évolutions et bouleversements du XVIe siècle
- 3.1.1 L’affirmation de la puissance royale
- 4 La période révolutionnaire
- 4.1 La Révolution française (1789-1799)
- 4.1.1 La naissance d’une France nouvelle
- 5 Le XIXe siècle (1815-1914)
- 5.1 La Restauration (1814-1830) et la Monarchie de juillet (1830-1848)
- 6 D'une guerre à l'autre
- 6.1 La Première Guerre mondiale
- 6.2 Sortir de la guerre
- 6.3 La France des années trente
- 6.4 La Seconde Guerre mondiale (1940-1945)
- 6.4.1 Gouvernements concurrents du Régime de Vichy et de la France libre
- 7 La France depuis 1945
- 7.1 Le Gouvernement provisoire de la République française (1944-1946)
- 7.2 La Quatrième République (1946-1958)
- 7.2.1 La Guerre d'Indochine
- 7.2.2 Les débuts de la guerre d'Algérie
- 7.3 La Cinquième République (depuis 1958)
- 7.4 La France dans la construction européenne
Extras din proiect
Des origines à la fin de la Gaule romaine
1.1.Des premiers groupes humains à l'arrivée des Celtes
1.1.1.Les occupants du Paléolithique
La plus ancienne trace d'occupation de Hominini du territoire français date de -1,8 Ma. Il s'agit de galets aménagés trouvés à Chilhac en Haute-Loire, dont le caractère anthropique est contesté par certains auteurs. Vers 1 Ma, lors de la glaciation de Günz, la grotte du Vallonnet près de Roquebrune dans les Alpes-Maritimes est habitée par des petits groupes d'Homo erectus venus d'Afrique6. Ils occupent ensuite de nombreux sites jusque dans la vallée de la Somme. Vers - 400 000 ans, une seconde vague de peuplement arrive d'Asie. À Terra Amata près de Nice, les chercheurs ont trouvé des vestiges acheuléens ainsi que l'un des plus anciens foyers attestés. Vers - 280 000 ans, les atlanthropes d'Afrique du Nord7 s'installent en Espagne et en France et passent en Angleterre à pied sec ; ils façonnent des outils bifaciaux en amande, à la pointe acérée, fixée au bout d'un manche ou servant de hache.
Du 200e au 35e millénaire av. J.-C., les hommes de Néandertal sont présents sur l'ensemble du territoire correspondant à la France actuelle. Ils taillent le silex selon la méthode Levallois. Sur les sites des Eyzies et du Moustier en Dordogne, de nombreux outils ont été retrouvés : racloirs, bifaces, pics, ciseaux. Ils chassent le bison, l'aurochs, le cheval, le loup et le renne. Ils ont laissé les plus anciennes traces de sépultures en France : les morts sont ensevelis dans des fosses de 1,40 × 1 × 0,30 m ; des offrandes sont déposées à côté des corps (rations de viande, objets en silex, etc.).
À partir de -33 000, l'homme de Cro-Magnon, venu du Moyen-Orient8, peuple les régions occupées par les hommes de Néandertal et le remplace progressivement. Les hommes de Cro-Magnon sont de remarquables artisans. Ils ont laissé des pointes de sagaies en os longues et finement travaillées, des spatules, des poinçons, des lissoirs décorés. Les sites attestant de leur activité sont très nombreux : Pincevent, la grotte de Lascaux célèbre pour ses 150 peintures et 1 500 gravures, celles de Cosquer, de Gargas et de Chauvet... Le site de La Madeleine en Dordogne habité vers le 15e millénaire av. J.-C. par des chasseurs de rennes et des pêcheurs a livré des harpons à pointe mobile et a donné son nom à la civilisation de cette période : le Magdalénien.
Vers le 10e millénaire av. J.-C., le climat se réchauffe. La fin des grandes glaciations amène la disparition du renne et du phoque. Une civilisation magdalénienne finale se répand du sud-ouest français vers le nord-est plus froid à la poursuite du gibier.
1.1.2.Le Néolithique
Vers le 6e millénaire av. J.-C. dans le Sud-Est, entre -5700 et - 5500 dans l'Est de la France, apparaissent progressivement la culture des céréales, la domestication des animaux, et les nouvelles techniques artisanales comme la poterie, le tissage, le polissage des pierres. Les groupes humains se sédentarisent, donnant naissance aux premiers villages et aux premiers tombeaux mégalithiques : tumulus, cairns, dolmens, et menhirs. Les menhirs sont très présents en Bretagne, isolés ou en alignement comme à Carnac (4 km, 2 935 menhirs), ou en cromlech comme au pic de Saint-Barthélemy près de Luzenac en Ariège. Selon Fernand Braudel, c'est à la fin du Néolithique que « l’identité biologique » de la future France avec déjà les diversités raciales qui la caractérisent aujourd'hui (Alpins, Nordiques, Méditerranéens, Norico-Lorrains…) se met en place. Les nombreux mélanges ethniques y demeureront et les invasions qui suivront, Celtes, Romaines, Germaniques, etc., se perdront peu à peu dans la masse des populations déjà installées9 tels les Ligures et les Vascons.
1.2.Le temps des Celtes
La conquête de la Gaule par les Celtes s'est déroulée en deux phases. La première commence vers -1500 et se termine vers -70010. Les Celtes colonisent l'est du territoire le plus souvent de manière pacifique. Pasteurs nomades à leur arrivée, ils deviennent des agriculteurs sédentaires entre -1200 et -900. C'est à cette époque qu'apparaissent les premières agglomérations permanentes fortifiées. Vers la fin du VIIIe siècle av. J.-C., la métallurgie du fer se répand (Âge du fer). Une nouvelle aristocratie guerrière se constitue grâce à l'apparition des épées de fer et au combat à cheval. Elle bouleverse l'organisation sociale des Celtes jusque là agraire et égalitaire. Ces « princes et princesses de la Celtique » (Patrice Brun) se font enterrer avec armes et chariots d'apparat, comme à Vix en Côte-d'Or (Bourgogne). Leurs tombes ont également révélé la présence de luxueux objets provenant du pourtour méditerranéen (notamment d'Égypte), ce qui atteste la dimension commerciale de la richesse de ces aristocrates.
Les relations commerciales lointaines se développent. Vers -600, est fondé le comptoir grec de Massalia (Marseille) sur les bords de la Méditerranée par des marins grecs venus de Phocée (lui conférant son surnom toujours usité de "Cité phocéenne"). D'autres comptoirs du même type, avant et après cette date, voient le jour surtout le long du rivage (Antibes dès -680). Massalia prend toutefois un ascendant décisif sur ses rivales vers -550 avec l'arrivée en masse de réfugiés phocéens, Phocée étant tombé aux mains des Perses. L'influence grecque se manifeste le long des grandes voies commerciales grâce au rôle actif de Massalia.
La seconde phase commence à la fin du VIe siècle av. J.-C.. Les Celtes continuent alors leur progression vers l'ouest de la Gaule. C'est le second âge de fer ou période de la Tène. Cette nouvelle période d'expansion correspond à des transformations économiques et sociales. Les guerriers aristocrates peu nombreux sont remplacés par des paysans-soldats regroupés autour d'un chef de clan. L'araire à soc de fer remplace l'araire en bois. Il permet de labourer les terres lourdes du centre et du nord de la France actuelle. Ceci explique en grande partie la colonisation de terres nouvelles, la croissance démographique et les nouvelles invasions qui en ont résulté. Celles-ci interrompent pour un siècle les routes commerciales de Marseille. À la fin du IVe siècle av. J.-C., la cité a retrouvé toute son influence commerciale sur la Gaule. À cette période, on trouve des céramiques et des pièces de monnaies grecques dans toute la vallée du Rhône, dans les Alpes et même en Lorraine.
Preview document
Conținut arhivă zip
- France.docx