Cuprins
- Avant-propos
- Chapitre I. Le contexte historique - la régence d`Anne d`Autriche et la Fronde 1
- I.1. Le XVIIème siècle 1
- I.2. La Régence 2
- I.3 La Fronde 5
- I.4 La fin de la Fronde 9
- Chapitre II. Le désir de Louis XIV de gouverner seul 11
- II.1 Clarification des termes « monarchie », « absolutisme » et « monarchie absolue » 11
- II.2 La conception absolutiste de Louis XIV 12
- II.3 La mise en scène du programme louis-quatorzien 13
- II.4 L`arrestation de Fouquet 16
- II.5 Les instruments du pouvoir 18
- II.6 La période colbertienne 21
- Chapitre III. L`absolutisme socio-culturel 28
- III.1 Versailles – le palais du Roi-Soleil 29
- III.2 Les coutumes du Roi-Soleil et l`étiquette 31
- III.3 La vie des courtisans 35
- III.4 Le style Louis XIV 36
- III.5 Les écrivains et les peintres du Louis XIV 37
- Chapitre IV. La fin d`un règne absolu 44
- IV.1 Sébastien Le Prestre, seigneur de Vauban - esprit innovateur 47
- IV.2 Les opérations militaires 50
- IV.3 Les affaires religieuses 52
- IV.4 La fin du règne 53
- IV.5 La personnalité du roi 55
- Conclusions
- Bibliographies
- Annexes iconographiques
Extras din proiect
CHAPITRE I. Le contexte historique - la régence d`Anne d`Autriche et la Fronde
I.1 Le XVIIème siècle
Le XVIle siècle est le siècle de l'ordre, de la grandeur et du classicisme, sur fond d'autoritarisme gouvernemental et de pauvreté populaire. Dés la première partie du XVIIème siècle, s’esquisse en Europe un retournement de la conjoncture économique. Une révolution secoue l’Angleterre, la puissance hollandaise se confirme, un long conflit (la Guerre de Trente Ans) ensanglante l’Allemagne et aboutit à la défaite des Habsbourg de Vienne et de Madrid. Pour la France, le XVIIe siècle en tant qu’unité historique peut être défini par deux dates : 1598 est l’édit de Nantes d’Henri IV qui met fin aux guerres de religions du XVIe siècle, et 1715, date de la mort de Louis XIV qui a imposé au cours de son très long règne la monarchie absolue au royaume qu’il a agrandi par de nombreuses guerres Entre ces deux dates le pouvoir royal
s’affermit par l’oeuvre de Louis XIII secondé par Richelieu et durant la régence d’Anne d’Autriche grâce à Mazarin.
Pendant la première partie du siècle, la France domine l'Europe par les lettres, les arts et les armes.
En France, les historiens font commencer le XVIIe siècle avec l'assassinat du roi Henri IV en 1610 et le font terminer avec la mort de Louis XIV en 1715. Cette période est marquée, en Europe, par la terrible guerre de Trente Ans. L'Histoire de France au XVIIe siècle est marquée par l'apogée du pouvoir royal, qui devient absolu. Elle connaît une évolution particulièrement tumultueuse. A la mort de Henri IV, son fils le petit Louis XIII à 8 ans. La régence est confiée à la reine Marie de Médicis. (voir ill.2) Elle plaça toute sa confiance en Concino Concini et Leonora Galigaï, deux intrigants originaires, comme elle, de Florence. Les «grands», dont l'autorité avait été mise à mal durant le règne d'Henri IV, firent convoquer les états généraux, dont ils espéraient tirer profit pour réaffirmer leurs prérogatives. L’organisation administrative et policière du royaume est encore bien imparfaite. Elle subit rapidement les influences des étrangers. Avec un gouvernement dominé par les étrangers, on provoque la première crise monarchique. Louis XIII, n`avait que 15 ans lorsqu`il prépara un coup d`État.(voir ill.3) L’équipe ministérielle de Concini, dont Richelieu, est renvoyée et la reine mère exilée à Blois et placée sous surveillance. Louis XIII prend le pouvoir. Le nouveau gouvernement manquait de fermeté. Richelieu renoue le dialogue entre mère et fils. Il devient cardinal en 1622 mais ne parvient pas à gagner la confiance de Louis XIII. En 1624, la reine mère fait entrer Richelieu dans le Conseil. Son programme tenait en deux points: éliminer les velléités de contestation du pouvoir royal et contenir les menaces extérieures. Il favorise le redressement intérieur en soutenant la grandeure extérieure. Richelieu encouragea aussi le développement d'une flotte marchande, accorda des chartes aux compagnies pour le commerce extérieur et favorisa l'expansion coloniale de la France.( voir ill.4 )Une colonisation systématique fut entreprise au Canada français (Québec) et les premiers postes commerciaux furent établis en Afrique et aux Indes occidentales. Il gagne peu à peu la confiance complète du roi qui le nomme « principal ministre » en 1629. Pour renforcer l’État et lui assurer des ressources, Richelieu encourage le commerce, developpe la marine. Richelieu crée les postes d’intendants. La vie culturelle et artistique connaît un fort regain au cours du règne de Louis XIII. Richelieu fonde en 1636 l’Académie française.
Pourtant, la politique de Richelieu fut mal comprise et attaquée en permanence. Partout en France éclatent de violentes émeutes antifiscales. Cependant la répression royale ne faiblit pas comme en témoigne l’écrasement en 1639 des pauvres « va-nu-pieds » en Normandie. Le tandem royal fortement ancré au sommet de l’Etat semblait prêt à continuer dans l’au-delà : Richelieu meurt en décembre 1642, et Louis XIII meurt à son tour quelques mois plus tard, en mai 1643
I.2 La Régence
Louis XIII, qui a perdu quelques mois plus tôt son fidèle Richelieu et se voit lui-même, à 42 ans, proche de la mort, a organisé avec soin un Conseil de régence pour prendre les affaires en main. Ce Conseil, composé de la reine Anne d'Autriche, de Gaston d'Orléans, du prince de Condé et du ministre Jules Mazarin, recommandé par Richelieu, réunit des personnalités trop différentes pour réussir. Le 18 mai 1643, quatre jours seulement après la mort du roi, Anne d`Autriche exige du parlement du Paris qu`il casse le dernier testament du défunt et se fait reconnaître comme régente à part entière. La mission confiée à la souveraine est de suivre les directives proposées par les conseillers que le roi désigne aux côtés de sa femme jusqu’à la majorité de l’héritier. De par sa triste expérience, caractérisée par les exactions du cardinal-ministre et par la froideur de son époux, Anne d’Autriche paraît être la personne capable de réaliser ce dessein. Cependant et contre toute attente, Anne, avec le nouveau Premier ministre et disciple de Richelieu, Jules Mazarin,(voir ill.5) continue la politique de feu. Anne d’Autriche est indissociable des deux cardinaux ministres : le premier Richelieu, qui la persécuta ; l’autre, Mazarin, qu’elle aima et dont elle fit la prodigieuse ascension. Contrairement à Marie de Médicis, Anne d'Autriche est entièrement dévouée à Louis XIV et souhaite un royaume puissant à la majorité du roi. Elle s'efforce de lui donner la meilleure éducation politique possible. Mais les premières difficultés ne tardent pas à arriver, dues notamment à la croissance des impôts. Gouvernant au nom du roi, la reine est censée ne prendre aucune initiative qui puisse remettre en cause la politique menée jusque-là. Mais pour ce faire, elle est déclarée régente « avec toute puissance et autorité ». Le raisonnement mené par Anne d’Autriche pour obtenir les pleins pouvoirs est significatif du parti à tirer de cette situation. Elle nomme ensuite le cardinal Mazarin président du Conseil de régence et principal ministre. Sa robe rouge de cardinal place l`éminence au-dessus des princes du sang.
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