Pictura - Les Jardins chez Monet

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Publicat de: Isidor Moise
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A une époque où la révolution industrielle commençait de bouleverser la relation entre l’homme et la nature, les tableaux de Claude Monet (1841-1926) ont proposé au public une manière de contempler la nature à travers l’art. Un art qui, au début de la carrière du peintre, a été à l’origine de controverses enragées – sans que Monet y contribuât : il était trop engagé dans son oeuvre pour discuter son importance théorique. Il aurait dit un jour qu’il devait sa vocation picturale à son amour des fleurs, mais son travail dépasse une explication aussi simpliste. Ce travail atteste, en effet, une recherche constante pour trouver une manière nouvelle de représenter le monde environnant. On peut suivre le progrès et la réussite de ce dessein, qui occupa Monet jusqu’à sa mort, dans les toiles innombrables où il a décrit des jardins – ces lieux privilégiés où l’homme et la nature se conjuguent.

A partir de 1871, tout en gardant un atelier à Paris, Monet a toujours eu une maison hors de Paris – d’abord à Argenteuil, Vétheuil et Poissy, enfin à Giverny – ce qui n’avait déjà rien d’inhabituel. En dix-sept ans, de 1853 à 1870, le baron Haussmann avait transformé radicalement la vie des Parisiens et la physionomie de la ville ; dans la seconde moitié du siècle, l’étroit Paris médiéval, où s’entassaient un million d’habitants, se mua en métropole moderne aérée et tripla presque sa population. L’omnibus et les chemins de fer, en rendant accessibles les environs proches et lointains, firent naître de nouveaux plaisirs bien parisiens : les excursions aux guinguettes des bords de l’eau (comme la Grenouillère, à Bougival), en forêt de Fontainebleau, sur les côtes normandes. La Seine se couvrit de canots et de voiliers. Beaucoup dans la nouvelle classe moyenne purent acquérir des propriétés à la campagne, pour y vivre, à l’instar de Monet, ou même y passer seulement des vacances. Dès 1860, Eugène Chapus commentait, dans Le Sport : “L’une des caractéristiques de notre société parisienne actuelle est que chaque petit bourgeois veut avoir sa petite maison avec des arbres, des roses et des dahlias - son jardin, grand ou petit.”

Réfugié à Londres, puis en Hollande, pendant la Guerre de 1870 et la Commune, Monet à son retour en automne 1871 loua une maison à Argenteuil, à l’ouest de Paris. Il s’y installa avec Camille Doncieux (son modèle, qu’il avait épousée l’année précédente) et Jean, leur fils de quatre ans. Argenteuil était à la mode depuis la création du prestigieux Cercle de la Voile en 1868. Les Monet y vécurent six ans, dont témoignent une série de tableaux comme La maison de Monet à Argenteuil. Tout en décrivant l’intimité familiale de l’artiste, protégée par les murs de son enclos, ces images enregistrent une nouvelle réalité sociale : la bourgeoisie urbaine dans la cadre soigneusement organisé de son paradis artificiel.

Dans ces années d’Argenteuil se place l’âge d’or du mouvement qui allait devenir l’un des plus célèbres de l’Histoire de l’art. Après les horreurs de la Commune, les jurys des Salons annuels se montrèrent si pusillanimes que l’avant-garde des peintres “réalistes” ou “indépendants”, écoeurée par de constants refus, finit par décider d’exposer hors du circuit officiel. Ces peintres inventaient des moyens d’exprimer spontanément la vérité du monde moderne et choquaient ainsi un public habitué à la “grande peinture” d’atelier, historique, religieuse ou mythologique. C’est à Argenteuil, chez Monet, que Degas, Pissarro, Renoir, Sisley, Morisot et Cézanne fondèrent leur “Société anonyme”. Trente peintres exposèrent en 1874 chez Nadar.

Ce fut un échec commercial. Les critiques amis célébraient ces sujets et ces techniques révolutionnaires ; d’autres les accusaient de n’être rien de plus que des « impressions » traitées avec trop de désinvolture. Le débat s’ouvrait pour plusieurs années.

A l’exception de quelques-uns d’entre eux – comme Guillaumin et Sisley, qui furent longtemps vraiment pauvres – les peintres de cette génération vivaient bourgeoisement, et leurs besoins financiers les faisaient dépendre largement des collectionneurs et des nouveaux grands marchands d’art. Paul Durand-Ruel, qui avait ouvert sa célèbre galerie en 1867 et acquis ses premiers Monet à Londres, lui acheta par exemple 29 toiles en 1872, pour la somme de 12 100 francs [environ 7 700 F actuels par toile]. Sa correspondance avec Monet montre à quel point le peintre dépendait de lui pour entretenir le grand train de vie visible dans des toiles comme Camille au jardin, avec Jean et sa bonne.

Monet travailla tout l’automne 1876 au château de Rottembourg, à Montgeron, pour le négociant collectionneur Ernest Hoschedé. En été 1878, les Monet s’installèrent à Vétheuil avec les Hoschedé en faillite, leurs six enfants et leurs domestiques ; Camille mourut en septembre 1879. La première exposition particulière de Monet eut lieu en 1880 à la galerie « La vie moderne », et Monet refusa de participer aux 5 et 6 Expositions impressionnistes. L’année suivante, il décida de s’installer à Poissy, et Alice Hoschedé l’y suivit (elle ne devait épouser Monet qu’en 1892, après la mort d’Ernest Hoschedé). Avec ou sans famille, Monet passa plus de temps à peindre sur les côtes normandes qu’à Poissy.

C’est alors, au printemps 1883, qu’il découvrit et loua, au confluent de l’Epte et de la Seine, dans le village de Giverny, la propriété dont il allait faire son cadre idéal. Peu à peu, grâce à son succès grandissant, il put l’acheter en 1890. En 1892, ses revenus annules étaient évalués par Gauguin à 100 000 francs [environ 154 000 F par mois] et l’année suivante, Monet acquit le terrain adjacent, au-delà du chemin de fer., puis un autre en 1901. Il transforma progressivement le petit enclos rustique en un merveilleux jardin, avec laide de six jardiniers dirigés par Félix Breuil, les conseils de ses amis jardinistes ou botanistes (le peintre Caillebotte, le directeur du jardin des Plantes de Rouen, le curé de Giverny ou l’écrivain Octave Mirbeau), et ceux du marchand et collectionneur Hayashi à qui il achetait sa collection d’estampes japonaises. Ses beaux-enfants Blanche et Jean-Pierre Hoschedé, nés respectivement en 1865 et 1877, le relayèrent dans sa vieillesse.

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