Honore de Balzac

INTRODUCTION

L’argent vient de loin. La catholocisme cloue l’argent au pilori depuis des siècles. Les discourse se croisent et se recroisent, les mots s’échangent, mais les ressentimentss se ressemblent: l’argent qui corrompt, l’argent qui avilit, l’argent qui tue.

Le mépris de l’argent est longtemps apparu comme unde des rares passions politiques réellement consensuelles. Peu important ses origins: la peur de le voie corrompre l’âme, la conscience des conflicts de classe, la quête de ‘l’intérêt general.

Etrange pays don’t l’immense richesse souvent cache, a servi si longtemps de ballon d’oxygène à des politiques économiques laxistes ou l’argent demeurait un péché, mais ou l’ouverture de comptes en Suisse s’apparentait à un sport national…où les salaries continuent à se cacher les uns aux autres leurss remunerations… où les propriétaires fanciers jouent les modesties… où les patrimonies industriels essaient de se fonder dans le paysage. Le fisc est honni. L’impôrt hai, la dépense est ocultée et l’épargne est cache.

Tout cela a longtempls fait de la France un pays à la fois hypocrite et vertueux. Hypocrite parce qu’unde économie de marché ne saurait faire abstraction de ;l’argent. Verteux car des centaines de hauts fonctionnaires se sont devoués pendant des décennies au nom d’objectifs immatériels.

L’ancienne France subsiste, insensible à la nouvelle culture. Le vieux mythe collectif contre l’argent; l’immense monde de la function publique contre le marché; le public contre le privé.

Le culte de l’entrepreneur exprime, lui, l’irrésistible ascension de l’argent. Le marché traduit un système économique avec ses règles.

Les homes politiques sont devenus des syndics de bonne gestion. L’insolence financière attire la considération.

Malgré la “déconsideration de l’argent” il reste toujours le roi. On ne doit pas payer le logement et la nourriture? Pour se maintenir en forme on ne doit pas aller chez le médecin?

Les revenues des Francais sont-ils égaux?

Y-a-t-il toujours les deux tendencies: l’économie et la dépense?

Qu’est-ce que les Francais préférent: l’épargne, les banques, les credits et selon quells critères?

Les riches ont-ils des preferences particuilèrs?

Les moins riches essaient-ils de s’enrichir à leur tour?

Les jeux d’argent enrichissent plutôt l’État?

Il y a beaucoup de choses à dire parce que ce sujet est inépuisable. Il est en meme temps ce qui compte le plus dans ce début de IIIe millenaire.

I. L’ARGENT-ROI OU OBSESSION?

L’argent a connu succesivement les trios états de la matière: solide, liquide, gaz. Apres avoir été solide (on parlait des espèces “sonnantes et tr ébuchantes”), l’argent était devenu “liquide”, par opposition à celui don’t on puvait disposer sous forme de chèques, bancaires ou postaux. Il est devenu aujurd’hui une sorte de gaz, immat ériel mais capable de se r épandre partout. Il a en effect acquis cette faculté propre au gaz de s’échapper facilement de recipient qui le contient. Un gaz inodore (c’est le proverbe qui le dit) et incolore, du fait de sa dématerialison (virements, cartes de credit…). Mais contrairement à beaucoup de gaz, l’argent n’est pas sans saveur. Il a, pour ceux qui en sont démunis, le gout amer de la frustration.

Les rapports que les Francais entretiennent avec l’argent sont aussi complexes que l’image qu’ils ont de lui. On observe ainsi que sur la projection des mots clés analyses en function de leur proximité de sens et de contenu affectif, le mot argent est entouré de mots indiquant quatre connotations principales:

Le pouvoir: richesse; admirer; acheter.

La morale: politesse; respect; honnêteté; recompense; franchise; courage.

La mode: l’argent permet à ceux qui en ont d’être à la mode en s’offrant les différents attributes de la modernité. Mais cela signifie aussi que l’argent lui-même est à la mode puisqu’il occupe une place centrale dans la société. Il suffit de mesurer la place qui lui est faite par les medias pour s’en convaincre.

La vie: naissance; maternel; famille; marriage. L’image de l’argent puise sa substance beaucoup plus en profondeur qu’on ne l’image. Il est lié à la vie meme, tant à son origine qu’à son accomplissement (famille). Une vérité que l’on trouvait déjà exprimée dans un proverbe latin du Moyen Âge: l’argent est un autre sang.

Tous aiment être riches. Pour un jeune couple, qui n’était pas riche, mais qui désirait l’être, simplement parce qu’il n’était pas pauvre, il n’existait pas de situation plus inconfortable. Ils n’avaient que ce qu’il meritaient d’avoir. Ils étaient renovoyés, alors que déjà ils rêvaient d’espace, de lumiére, de silence, à la réalité, c’était peut-être pire, de leur logement exigu, de leurs repas quotidiens, de leurs vacances chétives. C’était leur réalité, et ils n’en avaient pas d’autre. Mais il exsistait, à côté d’eux, tout autour d’eux, tout au long des rues où ils ne pouvaient pas ne pas marcher. Du Palais-Royal à Saint-Germain, du Champ-de-Mars à l’Étoile, du Lexembourg à Montparnasse, de l’ile Saint-Louis au Marais, des Ternes à l’Opera, de la Madeleine au parc Monceau, Paris entire était une perpetuelle tentation.