Extras din referat
La francophonie – Diversité culturelle
Conformément à la décision des chefs d’État et de gouvernement des pays membres (Sommet de Beyrouth, 2002), l’Organisation internationale de la Francophonie s’est engagée à appuyer les instances de la Francophonie dans leur action en faveur de la diversité culturelle.
Les enjeux de l'instrument juridique international sur la diversité culturelle
Les négociations du cycle de Doha de l'Organisation mondiale du commerce visent notamment une libéralisation des biens et services culturels. La Francophonie juge qu'une telle libéralisation, sans un mécanisme de régulation qui en garantisse la maîtrise, entraînerait une uniformisation culturelle, portant une atteinte fatale à la diversité culturelle, notamment dans les pays les moins développés.
La Francophonie s'est donc engagée à tout mettre en oeuvre pour faire aboutir l'élaboration et l'adoption à l'Unesco, d'un instrument juridique international contraignant qui donnerait un fondement juridique incontestable aux politiques de préservation et de développement de la diversité culturelle.
Les actions de la Francophonie
Après la Conférence générale de l’Unesco (octobre 2003), qui a adopté le principe de l’élaboration d’un instrument juridique international sur la diversité culturelle, l’OIF a entrepris de soutenir les États et les gouvernements membres dans leurs efforts visant à l’adoption d’un tel instrument par la Conférence générale de 2005, tout en veillant parallèlement à ce qu’aucun engagement préjudiciable ne soit pris au cours de négociations bilatérales ou multilatérales sur la libéralisation des biens et services culturels.
Dans cette perspective, des actions ont été mises en place pour sensibiliser les décideurs et pour accompagner le processus d’élaboration de l’avant-projet à l’UNESCO. Il s’est agit de :
- missions de Représentants spéciaux du Secrétaire général de la Francophonie auprès des gouvernements ;
- accompagnement par un groupe de juristes du processus d’élaboration du projet de convention ;
- soutien aux délégations francophones au cours des sessions de négociation ;
- réalisation d’études sur les enjeux économiques de la diversité, les accords de libre-échange signés par les Etats-Unis, l’analyse juridique des avant-projets de la convention, etc.
- concertation avec la société civile et soutien de ses organisations représentatives ;
- mise en place d’un recueil documentaire actualisé sur le site internet de l’OIF ;
- concertation avec les espaces linguistiques partenaires (hispanophonie, lusophonie, arabophonie…) et élaboration de positions communes ;
- concertation avec les représentants des Etats francophones accrédités auprès de l'Organisation mondiale du Commerce ;
- soutien au Forum permanent sur le pluralisme culturel
La mise en œuvre et le suivi de la convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles
L’adoption, le 20 octobre 2005, du projet de convention par un vote majoritaire spectaculaire, a constitué une étape essentielle. Ce succès resterait cependant lettre morte s’il ne s’accompagnait pas d’une ratification rapide par les Etats signataires, de leur volontarisme et de leur vigilance dans des cadres extérieurs à l’UNESCO.
- Il est crucial que le nouvel espace juridique, pour être efficace, soit le plus vaste possible et qu’il devienne une réalité dans les délais les plus courts. La Francophonie compte bien donner l’exemple en la matière.
- D’ici là et dans les prochaines années, il sera essentiel de ne pas remettre en cause les acquis obtenus par la convention et, pour ce faire, d’éviter les ouvertures de marché des biens et des services culturels (au sens large) dans le cadre des négociations commerciales internationales et la signature d’accords bilatéraux ou régionaux de libre-échange incompatibles avec la ratification ou l’application de la convention.
- Par ailleurs, un effort considérable devra être fait dans de nombreux pays pour bâtir des politiques de protection et de promotion des industries culturelles, au sens le plus large du terme. En effet, au-delà de l’indispensable préservation des identités culturelles, l’enjeu est aussi celui du développement. Le potentiel de développement économique des industries culturelles, notamment dans les pays du Sud, est considérable. Encore faut-il qu’il bénéficie d’un volontarisme politique durable qui serait d’autant plus solide s’il s’appuyait sur des coordinations régionales.
L’Organisation internationale de la Francophonie est déterminée à poursuivre sa mobilisation, dans les prochaines années, en faveur de ces objectifs, afin de donner tout son sens à la convention du 20 octobre 2005 sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles.
Cinéma et médias
L'avènement du multipartisme, l'élaboration de cadres législatifs et réglementaires en matière de presse, la création de structures professionnelles et institutionnelles ont permis le développement important de la presse privée, jusque-là pratiquement inexistante, dans de nombreux pays francophones du Sud. Les médias jouent un rôle clé dans le processus de démocratisation des institutions. Observateurs et acteurs de la vie sociale et politique, les médias s'affirment, progressivement, comme quatrième pouvoir, au sein d'un contexte politique pluraliste.
Preview document
Conținut arhivă zip
- La Francophonie - Diversite Culturelle.doc