Les gens de voyage

Introduction

Dès leur passe mythique jusqu'à nos jours, le peuple nomade des roms s'a inscrit à travers des siècles, un destin singulier dans la chronique de l'humanité. Personnages de l'histoire faite par les autres, et qui leur a été, fréquemment, hostile, les roms sont, en même mesure, les survivants des vagues de l'histoire et les créateurs de leur propre destin ethnoculturel. A partir de ce corollaire, le monde de vie nomade a représenté, pur ce peuple, la seule modalité de conservation de son organisation sociale traditionnelle, également comme une forme de protection face aux communautés sédentaires hostiles envers lui. Selon l'affirmation de l'anthropologue Delia Grigore, dans son travail « Curs de antropologie si folclor rrom (Cours d'anthropologie et de folklore rom), « en oscillant-comme modèle onto-praxiologique- entre le paradigme de la causalité- le tant clamé mode de vie nomade, comme phénomène spécifique d'une ethnie, et la réponse-effet vérifiable, du point de vue documentaire, par des dates historiques, réaction naturelle contre l'expulsion, la marginalisation, l'exclusion sociale et même une menace de leur propre existence, le nomadisme des roms a été et reste encore un processus de résolution de la relation avec le monde, d'un peuple marquée par un destin historique stigmatisant et par la réception contradictoire du mode de communication avec l'altérité » .

Les origines des tsiganes

L'idée selon laquelle les gitans ou tsiganes sont des nomades est une idée aussi fortement répandue que partiellement fausse. Leur nomadisme est associe à deux autres idées aussi importantes, ils seraient toujours des « étrangers » et des « vagabonds ». les designer par ces trois qualités revient en fais, à la fin du XIX siècle, à les disqualifier socialement et politiquement. Depuis l'arrivée des premiers groupes de personnes, de familles identifiées comme des Égyptiens ou gens de la Petite Égypte différentes images et perceptions de ces « gens-là » ont dominé, changeant au fil du temps.

Les premiers documents conserves décrivent le passage « d'estranges merveilles »- des gens surprenant par leur allure et manière d'être au monde- datent du XIVe siècle pour la région des Balkans et du XVe siècle pour l'Ouest de l'Europe- c'est en France l'époque de Jeanne d'Arc.

Au début de XXe siècle, le régime républicaine a utilisé le terme nomade pour designer dans le texte de loi de 1912, les Bohémiens dont il a été question dans les débats parlementaires préparatoire au vote de ladite loi. L'objectif de celle-ci était d'organiser un répression du vagabondage. Depuis des siècles, le royaume de France disposait de textes permettant de condamner les vagabonds, les gens sans domicile.

La loi de 1912, en vigueur jusqu'en 1969, institue un carnet anthropométrique pour les nomades « Art. 3: sont réputés nomades pour l'application de la présent loi, quelque soit leur nationalité, tous les individus circulant en France sans domicile ni résidence fixe, et ne rentrant pas dans une des catégories ci dessus spécifiées (les forains), même s'ils ont des ressources ou prétendent exercer une profession. Ces nomades devront être munis d'un carnet anthropométrique d'identité. ».

Il s'agit d'un carnet individuel pour toute personne de plus 13 ans et d'un carnet collectif pour les gens voyagent ensemble. Ce carnet d'une centaine de pages comprenait les photographies de face et de profil du titulaire, les empreintes digitales, les noms, prénoms, lieu et date de naissance, filiation, nationalité, signalement, marques particulières, profession, description du véhicule et numéro de la plaque de contrôle spéciale. A partir de 1913, il comprend une partie sanitaire, les maires pouvant contrôler que les vaccinations dataient de moins dix ans. Le carnet soumet ses détenteurs à un permanent contrôle de la part de la gendarmerie et des maires, il faut faire viser ledit carnet a chaque entrée et sortie d'une commune. Après la seconde guerre mondiale, un Comité national d'action et d'information sociales pur les gens du Voyages et les personnes d'origine nomade (CNIN) est institué Cette appellation de « personnes d'origine nomade »est reprise pur parler des gitans qui vivent plus de manière nomade et sont souvent relégués en périphérie des grands villes. La loi de 1969 supprimant les carnets anthropométriques au profit de carnets et de livrets de circulation, toujours en vigueur, s'adresse à une nouvelle catégorie de personnes ou plus exactement qualifie les anciens nomades de sans domicile fixe. L'emploi du sigle SDF par les médias pour designer les personnes en situation d'exclusion sociale a favorise l'apparition du terme gens du Voyage. SDF était, et légalement est toujours, un statut particulier. Les carnets de circulation remplacent la carte nationale d'identité. A partir des années 1970, l'Administration a adopte, pus la loi a légitimité l'expression gens du voyage.

Parmi les familles qui sont toujours restes sur le Voyage, la période des Trente Glorieuses a souvent été une période assez faste économiquement, les marches de plein air s'étant développés. Les activités foraines ont trouve leur place dans la France en reconstruction. Pourtant, si la circulation s'est modernisée (utilisation de la voiture, généralisation de l'habitat en caravane)le stationnement est devenu de plus en plus difficile. L'urbanisation et la réglementation de l'usage de sol ont fait disparaitre les espaces sur lesquels il était possible se d'arrêter quelque jours, voire quelques semaines, souvent a l'abri des regards, derrière les murs d'une friche industrielle dans les grandes villes. La solution imaginée par les pouvoirs publics est la création d'aires de stationnement spécialisées, car même en hiver les campings municipaux ou prives refusent de plus en plus systématiquement l'accueil des Voyageurs. Afin d'éviter toute poursuite judiciaire pour discrimination, il est fait usage d'un argument technique: on n'accueille pas les convois comprenant des doubles essieux, c'est-à-dire de grandes caravanes pouvant abrites une famille nombreuse. Le peu d'empressement des maires a réaliser de tels équipements a contraint le gouvernement a légiférer deux fois de suite en 1990 et en 2000: les lois dites Besson font obligation aux communes de plus 5000 habitants de s'équiper d'une aire d'accueil pour les gens du Voyage.