Politique Linguistique

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Publicat de: Rebeca Voicu
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Profesor îndrumător / Prezentat Profesorului: AngelaAxentie
Documentul trateaza subiectul "politique linfuistique" implicit geneza notiunii, formele, tipurile, etc. A fost prezentanta in cadrul unei facultati de limbi si literaturi straine, disciplina - sociolingvistica.

Extras din referat

INTRODUCTION

Si nous regardons une carte du monde et que nous cherchons sous les Etats et leurs frontières les peuples et leurs langues, nous nous trouvons en face d’un vaste puzzle à plusieurs étages présentant tous d’abord une strate de formes linguistiques très locales, auxquelles se superposent d’autres strates : des formes régionales, puis nationales, et enfin des formes véhiculaires au plan supranational, le tout constituant un tissu complexe et mouvant. Et cette situation, qui est donc celle de la planète d’une façon générale, s’avère sur n’importe quelle portion du territoire humain : il n’existe pas de pays monolingues et la destinée de l’homme est d’être confronté aux langues et non pas à la langue.

On peut dès lors s’interroger sur cette pluralité, sur son origine et sur ses conséquences, mais on peut également se pencher sur les explications idéologiques que la culture humaine en a données. Le problème de la langue apparaît en plusieurs passages de la Bible, celui qui nous intéresse le plus étant, bien sûr, constitué par quelques lignes de la Genèse présentant le mythe de la tour de Babel. Ce qui nous intéresse le plus ici, c’est bien sûr cette « confusion des langues » qui représente, selon la Bible, l’origine du plurilinguisme. Il y aurait un avant et un après Babel, un temps où « toute la terre avait un seul langage et un seul parler » auquel succéda le temps où « Iahvé confondit le langage de toute la terre et… les dispersa » Cette tour que les graveurs ou les peintres ont souvent représentée est également restée dans l’imagerie populaire, dans le sens commun, comme un symbole complexe. S’y mêlent en effet la prétention humaine et la punition divine de cette prétention, une anecdote relative à l’origine de la multiplicité des langues et un jugement de valeur passé dans le sens commun sur ce multilinguisme présenté comme un châtiment.

Bien sûr, il ne faut pas prendre les mythologies trop au sérieux, fussent-elles religieuses. Mais il ne faut pas non plus oublier que, comme les idées toutes faites, elles nous gouvernent, qu’elles ont marqué des dizaines de génération d’êtres humains dans la perception qu’ils ont eu de leur expérience sociale, et qu’elles continueront sans doute longtemps sur cette voie. C’est pourquoi l’idée du plurilinguisme comme punition divine, même si elle n’est pas toujours en accord avec l’exégèse sérieuse des textes sacrés, toutefois elle éclaire d’un jour particulier la façon dont les hommes ont analysé leurs rapports linguistiques, dont ils ont géré leurs différences.

Les hommes sont donc confrontés aux langues. Où qu’ils soient, quelle que soit la première langue qu’ils ont entendue ou apprise, ils en rencontrent d’autres tous les jours, les comprennent ou les comprennent pas, les reconnaissent ou ne les reconnaissent pas, les aiment ou ne les aiment pas, sont dominés par elles ou les dominent : le monde est plurilingue, c’est un fait. Et l’histoire linguistique, qui est l’un des aspects de l’histoire du monde, est en grande partie constituée par la gestion de ce plurilinguisme.

Contrairement à ce que certains peuvent penser, cette multiplicité des langues ne définit pas des situations ou des continents particuliers, elle n’est pas des situations ou des continents particuliers, elle est un lot commun, même si elle se manifeste différemment selon les cas.

POLITIQUE LINGUSTIQUE ET PLANIFICATION LINGUSTIQUE : premier approche

On parle beaucoup de politique linguistique et de planification linguistique depuis quelques années, depuis qu’en 1959 la linguiste américain E. Haugen a lancé l’expression langage planning, la planification linguistique est une chose récente. Faut-il en conclure que nous avons assisté en quelque quarante ans à l’émergence d’une nouvelle préoccupation sociale en même temps qu’à celle d’une branche novelle de la linguistique appliquée ou de la sociolinguistique ? Les choses ne sont en fait pas si simples : si nous considérons que la gestion du plurilinguisme est l’une des branches de la politique linguistique, alors celle-ci est aussi vieille que le plurilinguisme et le mythe de Babel. L’histoire fourmille en effet d’exemples d’intervention humaine sur les langues, bien avant que l’on ait placé ces intervention sous l’égide de la « politique » ou de la « planification » linguistique, c’est le cas de Charles Quint décidant en 1550 la castillanisation des Indiens d’Amérique du sud.

La planification linguistique est un ensemble de tentatives et d’efforts conscients et organisés pour résoudre des problèmes linguistiques ; ce sont des décisions prises pour influencer, encourager ou décourager des pratiques et des usages linguistiques; c’est la somme des efforts faits pour changer délibérément la forme d’une langue et son usage, le discours; c’est parfaire une langue exprimant une individualité nationale; c’est réformer et standardiser une langue de façon normative; c’est donner un code écrit à une langue qui n’en a pas; c’est déterminer les moyens scientifiques de parvenir au bilinguisme en période coloniale et postcoloniale; c’est adapter aux réalités linguistiques de pays décolonisés l’expérience acquise dans l’histoire des langues européennes; c’est mettre le lexique d’une langue en adéquation avec le développement économique, social, technique ou culturel d’un pays alors que la politique linguistique est l’ensemble des choix conscients effectués dans le domaine des rapports entre langue et via nationale et la planification linguistique comme la recherche et la mise en œuvre des moyens nécessaire à l’application d’une politique linguistique.

La politique linguistique apparaît donc comme liée à l’Etat, mais il ne faut pas exclure la possibilité de politiques linguistiques qui soit transcendent les frontières soit concernant un groupe restreint, une communauté plus petite que l’état. Pour le premier cas, citons la communauté des sourds-muets, qui peut tenir des congrès mondiaux et prendre des décisions, voter des motions dans le domaine de l’enseignement. Pour le second cas, citons les minorités linguistiques, les Bretons de France, les Tibétains en Chine, etc., qui peuvent avoir une plate-forme assimilable à une politique linguistique.

Si la notion de planification linguistique implique donc celle de politique linguistique, la réciproque n’est pas vraie et l’on pourrait faire une longue liste des choix politiques en matière de langues qui n’ont jamais appliqués. Mais les politiques linguistiques non appliqués ne sont pas autant à négliger car toutes ne relèvent pas de la même instance fonctionnelle. Il faut en effet distinguer à leur propos entre fonction pratique et fonction symbolique. Lorsqu’un état nouvellement indépendant décide de prendre comme langue nationale une langue locale, cette décision sera considérée comme pratique pour autant qu’elle sera suivie d’une planification qui introduira cette langue à l’école, dans l’administration, etc., jusqu’ à ce que la langue coloniale soit remplacée par elle dans tous les domaines de la vie nationale. Mais la même notion sera considérée comme symbolique, soit si elle ne peut pas l’être dans un premier temps. C’est le cas du Parti nationaliste Indonésien qui décide en 1992 de promouvoir le malais au statut de langue nationale. Reste un troisième couple, celui qui oppose l’action sur la langue à l’action sur les langues. En effet, la politique linguistique peut se donner pour but d’agir sur la forme de la langue, c’est-à-dire de normaliser la langue nationale. Mais la politique linguistique peut aussi intervenir sur les rapports entre les langues lorsqu’il faut choisir une langue nationale parmi plusieurs langues en présence, aménager un plurilinguisme régional, décider des langues d’enseignements, de communication, etc. Mais ces deux types d’actions peuvent s’enchasser les unes dans les autres, une intervention sur les langues pouvant mener à la promotion d’une langue nationale sur laquelle la politique aura ensuite une action normalisatrice. Ces différentes définitions et les rapports que ces termes entretiennent entre eux peuvent se résumer dans le schéma suivant :

1.Politique linguistique

à fonction symbolique à fonction pratique

2.Planification linguistique

action sur la langue action sur les langues

- orthographe - choix de langue nationale

- lexique - organisation du plurilinguisme

- formes dialectales - répartition fonctionnelle, etc.

Une politique linguistique peut donc :

Concerner telle langue dans son identité structurale : il peut s’agir alors d’une intervention de type normatif, visant à codifier des fonctionnements grammaticaux, lexicaux, phonétiques; à déterminer une forme standard; à donner une écriture à une langue qui n’était qu’orale et à diffuser officiellement les normes fixées auprès des usagers, avec plus ou moins de détermination.

Concerner les fonctionnements socioculturels de telle langue, son statut, son territoire, face aux fonctionnements socioculturels, au statut, au territoire d’une autre langue également en usage la même communauté plurilingue.

Présenter une double visée : linguistique et sociolinguistique, et les deux types d’interventions sont parfaitement solidaires. C’est ce qu’on entend par normalisation en Espagne où la normalisation sociolinguistiques officielle du catalan implique la prise en compte de la normativisation linguistique déjà largement réalisée dans le premier tiers du XXe siècle.

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