Presentation de la Psycholinguistique

Qu’est-ce que la psycholinguistique

On peut la définir comme l’étude expérimentale des processus psychologique pour lesquels un humain acquiert et met en œuvre le système d’une langue maternelle.

En tant qu’elle étudie les processus psychologiques, elle fait partie de la logie mais elle en constitue une branche à part dans la mesure où son objet (le langage) est complexe, et répond à des processus de traitement qui peuvent lui être spécifique. Par conséquent elle doit connaître le langage, s’appuyer sur une description de ce qu’est le langage, elle fait donc appel à des notions, des concepts développé en linguistique.

Pour comprendre les comportements langagier, il est nécessaire de connaître l’organisation du langage.

Par exemple : les problèmes de non-apprenabilité du langage ;

Quand l’enfant apprend à parler, on observe fréquemment qu’il se produit des suites jamais entendues par l’enfant dans son entourage ‘j’ai prendu mon goûter’ ou ‘tu peux me tiendre ça’

Lors des 1ère phrases, les articles et auxiliaires sont systématiquement omis : ‘lapin parti’

Plus tard, il se trompe dans les articles : ‘le voiture démarre’.

Si l’enfant apprenait des simples associations par contiguïté des stimuli présent dans l’environnement, on ne devrait pas observer ce type de phrase.

Miller en 1970 a calculé qu’une langue contenait 100 milliards de milliards phrases de 20 mots et qu’il faudrait 100 milliards de siècles pour les prononcer toutes à la suite !. le nombre de phrases d’une langue n’est pas seulement astronomique, il est infini. Il faut donc être capable de rendre compte de cette possibilité qu’on appelle la créativité (permise par un ensemble de règles).

Mc Clelland, St Jones & Taraban en 1989 ont cherché à faire apprendre des phrases à une machine en simulant un processus d’apprentissage de type néo-connexionniste (système qui fonctionne par association d’entités). Les auteurs ont réussi l’apprentissage mais ce qui est frappant c’est qu’il a fallu 630000 essais d’entraînement. Tous ces essais n’ont eu lieu que sur 58 mots, déjà catégorisés (mots, verbes ) au départ.

On est très loin des performances humaines !.

Ces ex. montrent la caractère non-apprenable du langage. On considère que ce qui est appris est le langage, le produit culturel mais les règles du langage peuvent être considérées comme faisant parties de l’équipement biologique.

Pinker parle d’instinct du langage ; l’être humain parle, tout comme l’araignée tisse sa toile, cela fait partie de l’être humain.

Une autre conséquence est qu’il est inutile de s’en tenir à l’observation des phrases produites car elles sont illimitées.

Il est en revanche nécessaire d’étudier les structures qui sous-tendent le comportement langagier.

Fonctions de communication et de représentation

La communication

Le langage est un système de communication qui est différent des autres.

On peut distinguer 3 niveaux dans la communication :

1) interaction entre les individus (animaux et humains) :elles peuvent être restreintes à l’échange de signaux qui déclenchent des réponses. Il n’y a pas de contenu référentiel.

2) Communication d’information portant sur les états de l’émetteur (ind. qui poussent des cris, des pleurs ) : il y a alors un contenu référentiel mais ce contenu n’est pas composable (association de différents types de pleurs ne peuvent pas créer un message). Le contenu ne réfère qu’à l’émetteur

3) Le langage articulé : il y a une transmission d’info possible sur des référents variés ; ceci nécessite l’existence des systèmes de représentation qui sont communicables. Ce niveau nécessite également l’intention de communiquer (si je suis malade, j’ai des boutons ; les boutons signalent la présence de la maladie, je peux cependant dire que suis malade, ce que je vais dire découle de mon intention et pas de mon état).